Pose de parquet contrecollé : flottante ou collée ? Les secrets d’une pose réussie
Facile à vivre, esthétique et durable, le parquet contrecollé a tout pour plaire.
Mais pour un rendu parfait, encore faut-il choisir la bonne technique de pose : flottante (avec des lames à clipser) ou collée (pour une stabilité optimale).
La difficulté, c’est que pour être vraiment pertinent, le choix doit intégrer plusieurs paramètres : type de support, budget prévu, superficie à aménager, présence ou non d’un chauffage par le sol…
Vous ne savez pas par où commencer pour bien poser votre parquet contrecollé ? On vous aide à sélectionner la meilleure méthode en fonction de votre projet.
Le parquet contrecollé, bref descriptif
Un revêtement qui conjugue technicité et naturel
Le parquet contrecollé est un revêtement composé de 3 couches (ou « plis ») :
- Une couche de bois noble en surface. D’une épaisseur minimale de 2,5 mm, elle est appelée « parement » ou « couche d’usure ».
- Une couche intermédiaire (« l’âme »), en résineux, contreplaqué ou panneau de fibre.
- Une couche de contrebalancement, pour éviter à la lame de se voiler.
Les atouts du parquet contrecollé
Au sol, l’aspect est assez proche de celui d’un parquet massif. Grâce au parement en bois noble, on a le rendu visuel (et tactile !) du vrai bois.
Côté technique, le gros avantage du parquet contrecollé, c’est sa stabilité dimensionnelle. On notera enfin que le parquet contrecollé peut être poncé et rénové (merci à la couche de parement !). Si vous cherchez un revêtement pérenne et facile à vivre, pas de doute : c’est vraiment une bonne option.
Bien choisir son parquet flottant
Des parquets contrecollés, on peut en trouver à tous les prix… Mais avec des niveaux de qualité différents. Quelques éléments à vérifier avant achat :
- L’épaisseur de la couche d’usure.
À retenir : une couche d’usure comprise entre 2,5 et 3 mm permet une à deux rénovations légères. Pour plus de durabilité, visez plutôt un parement de 4 mm minimum. - L’épaisseur totale de la lame : 10 à 20 mm, c’est un bon compromis. Plus épaisse, la lame est plus stable… mais le prix s’en ressent.
- Le type d’âme : pour un parquet contrecollé, l’âme la plus polyvalente (et la plus « sûre » techniquement) est le contreplaqué de bois tendre. Les panneaux de particules ou MDF, moins coûteux, sont aussi moins denses, moins stables et plus sensibles à l’arrachement. Le HDF (fibre de bois haute densité) est surtout intéressant si vous optez pour un parquet contrecollé flottant.
Pose flottante, pose collée : le comparatif
Principes de pose
En pose flottante, les lames de parquet s’assemblent par clipsage ou assemblage rainure-languette, sur une sous-couche isolante, sans fixation au support. C’est propre, rapide, démontable si nécessaire, et compatible avec la plupart des supports plans.
En pose collée, on étale une colle spécifique sur la chape (béton, réagréage, ancien carrelage…) avant d’y apposer les lames. Résultat : une sensation de sol très stable, très « plein ». Par rapport à une pose flottante, la pose collée limite davantage les mouvements du parquet contrecollé. Bonus : cette méthode de pose réduit aussi les risques de résonance. Si vous devez aménager une grande pièce, le parquet contrecollé collé est à privilégier (d’autant plus si vous êtes sensible au confort acoustique dans la maison !).
Important : si le parquet doit être posé sur un plancher chauffant, seule la pose collée est envisageable (cf prescriptions du NF DTU 51.2)
Quelle méthode de pose parquet contrecollé choisir ?
Privilégiez le parquet contrecollé flottant…
- pour une rénovation rapide ou un remplacement sans gros travaux, avec un budget limité ;
- si votre priorité est la facilité de mise en œuvre : la pose flottante clipsée est généralement plus rapide et moins technique que la pose collée.
Optez pour la pose collée…
- pour un logement dans lequel vous vous installez pour longtemps, ou si vous prévoyez un usage intensif ;
- si vous envisagez l’installation d’un chauffage par le sol (pour rappel : la pose collée garantit une bonne conductivité thermique) ;
- si vous recherchez un bon niveau de confort acoustique ;
- si le support est neuf… ou tout au moins assez plan, sain et sec pour une mise en œuvre durable.
Le bon réflexe avant de démarrer votre chantier : vérifiez systématiquement les recommandations du fabricant de parquet et les prescriptions générales des DTU (51.2 pour la pose collée parquet et 51.11 pour la pose flottante parquet)
Les secrets d’une pose parquet contrecollé réussie
Bien préparer son chantier, les points essentiels
Réussir la pose d’un parquet, c’est surtout bien préparer la mise en œuvre. Quelques points à vérifier :
Planéité du support
Contrôlez toujours la planéité du support avant de poser vos lames : sous une règle de 2 m, les irrégularités ne doivent pas excéder 5 mm ; sous un réglet de 20 cm, la limite acceptable passe à 1 mm. Au-delà de ces seuils, un ragréage ou un rattrapage local sont indispensables pour éviter une usure prématurée du parquet.
Humidité de la chape
Mieux vaut le savoir : le parquet contrecollé déteste les excès d’humidité…
Avant d’entamer la pose, vous devrez donc bien vérifier le niveau d’humidité du support. Faute de quoi, vous risquez le parquet risque de gonfler et les lames pourraient se décoller.
Attention ! Les valeurs d’hygrométrie à respecter varient selon le matériau :
- ≤ 0,5 % pour chape anhydrite
- ≤ 3 % pour une chape ciment,
- ≤ 3-4% pour du béton ou un ancien carrelage.
Si le niveau d’humidité est trop élevé, deux solutions :
- prolongez le séchage,
- ou optez pour une sous-couche anti-humidité compatible avec votre parquet.
Propreté du support
Votre support doit aussi être parfaitement propre. Sans poussière, sans résidus, sans fissure… Là aussi, mieux vaut procéder à un ragréage que de commencer à poser le parquet sur un support une base pas très nette (la pérennité de votre travail en dépend).
Acclimatation du bois
Pour éviter que le parquet ne « bouge » après la pose, la phase d’acclimatation est indispensable. En pratique, il vous suffit de laisser les lames dans la pièce à aménager durant quelques jours avant la pose (48 H minimum et idéalement, une semaine).
L'importance de la sous-couche
Invisible une fois le parquet posé, la sous-couche est pourtant essentielle… Pour la pose flottante, elle est même obligatoire.
Avec un pare-vapeur intégré, en polyéthylène ou en latex, elle protège le parquet des remontées humides et permet de compenser les petites irrégularités du sol.
Si vous souhaitez surtout limiter la résonance, vous pouvez opter pour d’autres matériaux : liège, panneaux de fibres…
Anticiper les jeux de dilatation
Le bois travaille avec les variations hygrométriques. Pour “absorber” cette dilatation, il faut donc prévoir un jeu de 8 à 10 mm autour des murs, huisseries, tuyaux et poteaux. Pour de grandes surfaces, prévoyez des joints de dilatation intermédiaires..
Respecter le sens de pose
Le sens de pose joue énormément sur l’esthétique finale. Souvent, on recommande d’orienter les lames vers la principale source de lumière. Dans une pièce rectangulaire, poser dans le sens de la longueur agrandit visuellement l’espace ; une pose réalisée en largeur peut au contraire élargir l’espace, au prix de davantage de coupes. Dans les couloirs, préférez une orientation des lames dans le sens de la circulation, cela donnera un effet de continuité visuelle.
Sur le plan pratique, prenez aussi le temps de réfléchir au calepinage, c’est-à-dire au plan de disposition des lames : leur orientation, l’emplacement des coupes, l’alternance des joints, les alignements avec les seuils ou les pièces voisines… Un bon calepinage permet d’optimiser le rendu final, de limiter les pertes et d’éviter les surprises en cours de pose.
Pose parquet contrecollé : erreurs courantes à éviter
- Après avoir posé un parquet contrecollé, évitez les charges lourdes pendant au moins 24 à 48 h (En pratique : on ne remet le piano, l’armoire normande ou le billard dans la pièce que quelques jours après la pose de parquet !).
- Pensez à placer des protections (patins en feutre…) sous les pieds de meubles : vous limiterez les risques de poinçonnement.
- Choisissez une colle adaptée au support et au parquet : vous réduirez les risques de remontées d’humidité.
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